Félix Leclerc disait qu’il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites. J’ajouterai que pour réussir, il faut aussi une certaine dose de détermination, de confiance et de patience. Nous sommes loin de la pensée magique qui consiste à dire « si je le veux, je l’aurai ». On oublie souvent de spécifier qu’il faut mettre les efforts nécessaires et travailler.

« Quand j’étais petit, je croyais naïvement que pour réussir sa vie, il fallait bien travailler à l’école. Après tout, la réussite scolaire mène aux meilleurs diplômes. Les meilleurs diplômes mènent aux meilleurs emplois. Les meilleurs emplois mènent aux meilleurs salaires. Et l’argent fait le bonheur. »
- Anonyme

LA RÉUSSITE PERSONNELLE

À première vue, la réussite est relative car elle diffère selon les uns et les autres. Pour certains, elle demande plus de travail alors que d’autres n’auront pas beaucoup d’effort à faire, la réussite semble naturelle. Elle impressionne et elle est valorisée. On parle alors d’une grande intelligence. Au fond, dans un cas comme dans l’autre, l’intelligence y est, mais c’est la rapidité d’apprendre ou l’effort fourni ou la détermination qui fait la différence.

Est-ce que celui qui met plus d’effort aura plus conscience de sa réussite et l’appréciera davantage ? Peut-être pas, car il aura tendance à se dévaloriser en associant immédiatement ses résultats à un manque d’intelligence. On voit fréquemment cette attitude chez les adolescents. Chez l’adulte, les résultats scolaires ne suffisent pas. On sait au fond de soi que le succès n’est pas digne de mention s’il n’est pas grandiose. Le niveau d’exigence a monté d’un cran. On se préoccupe de ce que les autres pensent. Si nous sommes admirés, nous aurons réussi. La confiance en soi devient élastique et l’on est alors en mesure de reconnaître le succès.

LA RÉUSSITE PROFESSIONNELLE

On l’évalue très souvent par le nombre de biens que l’on possède. On croit que le diplôme va de pair avec un bon boulot ou du moins on l’espère. En 2010, on doit changer sa vision étant donné la difficulté de trouver un travail dans lequel chacun va s’épanouir. On n’a pas toujours le moyen de ses ambitions. Il est vrai que certains chanceux réalisent leur rêve et grimpent les échelons avec régularité, tandis que pour d’autres c’est la croix et la bannière. Trouver un emploi devient un défi en soi. Alors comment réussir sa vie si nous n’avons pas un travail épanouissant? Pour que l’image et l’estime de soi restent sauf il nous faut cultiver son imagination. C’est parfois en créant son entreprise, en développant des produits et services concurrentiels ou en faisant très bien ce pour quoi on a été engagé qu’au bout du compte, on ressent une fierté extraordinaire car on est conscient que la réussite dépend aussi de nos efforts.

CONCLUSION

Peut-être faut-il revoir ses valeurs ou changer sa façon de s’évaluer ou faire de son mieux pour accepter ce qui se présente dans le moment présent tout en cherchant autre chose. Thomas Jefferson, un des pères fondateurs des Etats-Unis, disait : « J’ai beaucoup de chance. Et je me rends compte que plus je travaille, plus je suis chanceux ! »

Il n’y a pas de petites réussites. Il y a une attitude qui consiste à sentir au fond de soi la satisfaction d’avoir fait ce qu’il faut. Lorsque chacun fait son possible et met les efforts nécessaires pour progresser, la réussite intrinsèque est réelle et l’on peut être fier de soi. Cessons de nous évaluer par le regard des autres et peu à peu la réussite changera le monde.

Danielle Coulombe PCC